Continuité de l'Eglise

Contrairement à une démarche fréquente, il semble que la continuité entre les Pères et les réformateurs de l'Eglise n'est pas à chercher chez les vaudois et autres mouvements marginaux médiévaux mais plutôt au sein du principe: lex orandi/lex credendi (Rom.X/xiii-xvii,s.Célestin). Car, il faut bien admettre qu'avec le Symbole de Nicée-Constantinople et les six premiers conciles oecuméniques (325-681), toute la Foi chrétienne fut inspectée et définie(Fides quae, Foi objective: lex credendi). Aussi, ce qui restait à mettre au point était la con-formité de son culte (Fides qua, Foi subjective: lex orandi) avec sa Foi, selon une juste compréhension de l'article baptismal du Credo. Or, c'est justement ce à quoi se sont attachés les Réformateurs, ainsi qu'en témoigne la Confession d'Augsbourg: unum baptisma=sola fide. Ainsi, il n'y a jamais eu réforme de la Foi dans l'Église, selon Mat.16/13-20, Eph.4/4-7, ITim.3/15, mais plutôt de son rite, selon Rom.10/13-17, 12/1, Mt.6/9-11. De sorte qu'aucune discontinuité n'existe au sein de l'Église entre les Pères et les Réformateurs: à preuve, les méditations selon s. Augustin du Bx Lanfranc(12e siècle), Les litanies du saint Nom de Jésus, popularisées par les fransiscains(15e siècle) etc...

ATHANASIUS

Commentaires

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…
Vos dires sont véritablement excellents, cher Blog. Car, ils éclairent d'un jour nouveau certaines particularités de la Réformation des rites du XVIe siècle.

En effet, saviez-vous qu'initialement la confession d'Augsbourg ne se limitait qu'à la seconde partie, liturgique et pastorale, de l'actuelle version de 1530, la première partie, dogmatique, n'ayant été ajoutée que pour répondre aux pressantes calomnies des suppôts du pape de Rome? Autrement dit, que les "Réformateurs" avaient des vues liturgiques bien plus que dogmatiques?

De même, les anglicans ne se joignirent à la "réformation" qu'au moyen de la rectification du culte public par la publication du Livre de la Prière commune, en 1549, sous Édouard VI. Les XXXIX articles de religion ne furent rajoutés qu'en 1562, sous Élisaberth Iière, la "Déborah" d'Angleterre, pour préciser le statut de l'Église catholique d'Angleterre, face aux décisions du pseudo-concile de Trente.

Enfin, la confession Gallicane, dite "de La Rochelle", doit aussi se comprendre en ce sens, par son adhésion indéfectible et générale aux trois symboles oecuméniques.

De sorte que vous avez tout à fait raison d'invoquer le principe lex orandi/lex credendi comme trame conductrice de l'Histoire de l'Église de toujours. Encore bravo!
A qui le dites vous, cher Alain; à qui le dites vous...
Anonyme a dit…
De plus, vous constaterez que dès après le sixième concile oecuménique, du moment qu'on eut précisé officiellement qui nous devions prier(La Très Sainte Trinité, le Christ), la question du culte ou du rite a ressurgit dès 754, avec la crise iconoclaste qui ne s'est jamais vraiment réglée: 767 excomuniant 754, 794 excommuniant 767, 870 excommuniant 794 et 880 excommuniant 870 jusqu'au schisme de 1054.

Donc, sur la question liturgique, c'est l'article baptismal du Credo qui semble devoir être le point de référence, lequel baptême, étant unique lieu de salut, nous oblige à reconnaître son Évangile comme unique principe actif, autant dans la Bible, le baptême que la communion.

A ce moment, l'exclusivisme du baptême emporte l'idée du sola fide, lequel constitue l'essentiel du propos de la confession d'Augsbourg de 1530. Donc, force est d'admettre que la confession d'Augsbourg est la façon la plus cohérente de régler la question de la conformité du rite avec la foi, selon le principe lex orandi/lex credendi(on prie ce que l'on croit et réciproquement, Rom.10/13-17), et la seule chance de toute oecuménisme véritable...
Anonyme a dit…
Voilà donc la prière à laquelle tend la Foi de toujours:

Mon Dieu, j’ai un extrême regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché vous déplaît. Pardonnez-moi par les mérites de Jésus-Christ, mon Sauveur. Je me propose, par votre sainte grâce, de ne plus vous offenser mais de faire pénitence. Amen

Dieu Tout-Puissant, tu as promis d’exaucer les requêtes de ceux qui t’invoqueraient au Nom de ton Fils. Nous t’en supplions, écoutes, dans ta miséricorde, les prières et les supplications que nous venons de te présenter. Fais que nous obtenions ce que nous demandons, avec foi, selon ta volonté, afin que ton secours nous soutienne et que ta gloire soit manifestée. Par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen

Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. (St Jean. iii/16)

Cette parole est certaine, et digne d'être entièrement reçue, c'est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs. (1 Tim. i/ 15)

Si quelqu'un a péché, nous avons un Avocat auprès du Père, savoir, Jésus-Christ le Juste. Et il est lui-même la victime de propitiation pour nos péchés. (ISt.Jeanii/1-2.) Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde, qu’Il nous pardonne tous nos péchés par Jésus-Christ notre Seigneur, nous affermisse en tout bien et, par la puissance de l’Esprit-Saint, nous conduise à la vie éternelle.Amen.

N'est-ce pas là le salut par la Foi seule en acte?

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